Fiche-métier : Comment devenir Conservateur Restaurateur D Art ?

Le Conservateur Restaurateur D Art fait partie du corps de métier : art

Contrairement à l’artiste ou l’artisan d’art, le conservateur restaurateur ne crée pas d’objets culturels nouveaux. Il intervient en utilisant des traitements appropriés et un code de déontologie reconnu au niveau international, tout en respectant les valeurs culturelle, historique, esthétique, éthique et artistique de l’objet ou du monument en question.

Le quotidien d’un conservateur restaurateur

Ses missions sont nombreuses. Après une analyse historique, artistique et scientifique de l’œuvre (tableau, livre, manuscrit, vase en céramique, poterie, tapisserie…), le conservateur restaurateur établit un constat d’état de conservation, puis un diagnostic. Il propose et met ensuite en œuvre un traitement adapté directement sur l’objet et/ou indirectement sur son environnement en concertation avec le propriétaire ou responsable de l’œuvre. Aucun procédé ou matériau ne doit nuire à l’objet, ni à l’environnement. Il utilise des produits et procédés bien connus, éprouvés, réversibles et qui en aucun cas n’apportent des changements dans l’unité de l’œuvre traité.

Mais son rôle ne s’arrête pas là. Il conseille et assiste, il rédige des rapports techniques en excluant toute appréciation sur la valeur marchande. Il réalise également une documentation photographique sur l’état avant, pendant et après l’intervention. Il mène des recherches et contribue aux programmes d’éducation et d’enseignement. Enfin, il peut participer à des manifestations de communication, de sensibilisation et de valorisation.

Le restaurateur conservateur peut être amené à travailler en collaboration avec d’autres professionnels selon l’intérêt de l’objet (historiens d’art, archéologues, architectes, documentalistes), selon les altérations (microbiologistes, chercheurs) ou selon le lieu d’intervention (conservateurs de musées, conservateurs des monuments historiques). Il peut également être à la tête d’une équipe dans le cadre de la conservation de plusieurs collections (musée) ou d’un chantier de restauration.

Compétences nécessaires pour devenir conservateur restaurateur

Les formations à suivre pour devenir conservateur restaurateur

Plusieurs formations délivrant un diplôme de master 2 (Bac+5, soit niveau 1 de l’Enseignement Supérieur) permettent d’exercer le métier :

 École supérieure d’art d’Avignon (ESAA), conservation restauration d’œuvres peintes

 École supérieure des beaux arts de Tours (ESBAT), conservation restauration des œuvres sculptées

 Institut national du patrimoine (INP), département des restaurateurs

 Université Paris 1, conservation restauration des biens culturels.

Des formations privées délivrent aussi des diplômes, homologués au niveau 2 par la Commission nationale de Certification professionnelle (CNCP).
Selon la spécialité, il est parfois nécessaire d’obtenir un CAP soit avant, soit pendant la formation en conservation restauration (exemple : CAP Art de la reliure, CAP couture pour le textile).

Pour devenir restaurateur conservateur du patrimoine, il est également possible de commencer par un proposé par l’.

Accessible après le Bac, ce cursus en trois ans permet d’acquérir les fondamentaux de conservation restauration, d’appréhender les biens culturels avec une connaissance précise des enjeux de valorisation et de conservation des œuvres, tout en maîtrisant les règles de déontologie fondamentales.

Ce Bachelor prépare à l’entrée en , certifié niveau 1 au RNCP et labellisé European Master, permettant d’accéder, en deux ans, à la fonction de restaurateur conservateur du patrimoine. Accessible dans cette même école, ce mastère propose des enseignements variés pour savoir gérer l’ensemble d’un chantier de restauration : droit du patrimoine et du marché de l’art, conservation préventive, atelier de conservation restauration de peinture, papier ou céramique, sciences appliquées, histoire des collections, moulage, gravure… Auxquels s’ajoutent 48 semaines de stages, dont au moins 8 à l’étranger, pour mettre rapidement un pied dans la vie active.

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Dans 80 % des cas, le restaurateur conservateur du patrimoine exerce en tant qu’indépendant en créant son entreprise. Ceci implique un goût certain pour l’indépendance et l’autonomie, et une capacité à gérer son activité : recherche de clientèle, communication, comptabilité…

Quelques emplois salariés sont proposés par des ateliers régionaux (le plus souvent sur une spécialité de restauration conservation d’objets archéologiques) ou par des entreprises privées. De rares fonctionnaires sont recrutés par concours et attachés à un établissement public (Bibliothèque nationale, Archives…).

Le professionnel constitue sa clientèle aussi bien auprès des institutions publiques, qu’auprès de clients privés (antiquaires, galeristes, collectionneurs, etc.). Tous les matériaux étant susceptibles d’être conservés et/ou restaurés, il existe de nombreuses spécialités : arts graphiques, arts et matériaux contemporains, objets ethnographiques, céramique et verre, métaux, textile, mosaïque, mobiliers, peinture, sculpture…

Le salaire d’un conservateur restaurateur

Pour les conservateurs restaurateurs indépendants, la rémunération (qui n’est pas un salaire) est très variable en fonction des commandes.
Le salaire moyen d’un conservateur restaurateur fonctionnaire oscille autour de 1 615 euros bruts par mois.

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